L’architecture bioclimatique
L’architecture bioclimatique peut être définie comme un mode de construction architectural qui consiste à exploiter autant que possible la circulation naturelle de l’air et le rayonnement solaire dans le but de maintenir des températures agréables, favoriser l’éclairage naturel, réduire les besoins énergétiques et contrôler l’humidité. En d’autres termes, c’est une manière de construire qui utilise des éléments du climat pour rafraîchir ou réchauffer une habitation. Ainsi, l’architecture bioclimatique consiste à obtenir le meilleur équilibre entre la construction, le climat environnant et le confort des personnes qui y vivent. L’architecture bioclimatique est parfois aussi appelée « bioclimatisme » et elle peut être appliquée à tous les types de bâtiments (habitat, industriel, tertiaire).
La démarche bioclimatique
La démarche bioclimatique vise à concevoir une architecture au coût énergétique le plus bas possible mais qui peut assurer le confort à ses habitants. Elle a recours aux quatre éléments d’une construction soutenable qui sont l’insertion dans le territoire, les matériaux et le chantier, les économies et la sobriété d’usage, ainsi que le confort et la santé intérieure.
Suivre une démarche bioclimatique cohérente consiste à trouver un équilibre entre trois axes et n’en négliger aucune :
* Le captage et la protection contre l’énergie qui est apportée par les activités intérieures à l’habitation et le soleil.
* La diffusion de l’énergie
* La conservation et l’évacuation de l’énergie selon les objectifs de conforts souhaités.
Les principes de l’architecture bioclimatique
Une construction bioclimatique tient compte de la forme du bâtiment, de l’intégration au site (orientation au bruit, au vent, au soleil…), de la taille des baies vitrées, de leurs orientations et de leurs modes de protection, ainsi que des masques végétaux et architecturaux pour capter et se protéger des éléments.
Les principes de l’architecture bioclimatique tournent autour du choix des matériaux, de la compacité et la répartition des pièces, et de l’orientation et des ouvertures.
* Le choix des matériaux :
Le choix des matériaux est primordial dans la construction bioclimatique car les matériaux utilisés auront un impact sur le bilan écologique général du bâtiment, les économies d’énergies et le confort des occupants. Il est essentiel d’utiliser des matériaux qui ont peu d’impact sur l’environnement que ce soit sur le plan de leur fabrication ou de leur destruction, car ce type de construction vise à réduire autant que possible l’impact du bâtiment sur l’environnement qui l’entour. Les matériaux doivent donc répondre à quelques exigences telles que de permettre un stockage de chaleur, une excellente absorption des rayons lumineux ainsi qu’une absorption rapide et une bonne restitution de la chaleur.
* La compacité et la répartition des pièces
L’aménagement interne de l’habitat est également essentiel dans une construction bioclimatique. Ainsi, il y a quelques recommandations à suivre concernant l’aménagement interne pour un résultat optimum. Par exemple, les pièces qui sont peu utilisées devraient être placées du côté nord du bâtiment. De plus, l’aménagement d’ « espaces tampons » sur le côté nord permet de contribuer directement aux économies d’énergie et de minimiser l’impact du froid pour le confort des occupants. Les espaces tampons peuvent être par exemple des escaliers, un garage, des couloirs ou une salle de bains. Il est ainsi recommandé de placer les pièces de vie du côté sud du bâtiment pour profiter au mieux de la lumière et de la chaleur.
* L’orientation et les ouvertures
Une ouverture du côté nord a l’avantage d’apporter une lumière diffuse qui offre de remarquable rendu de couleur et qui peut être très agréable. Une ouverture du côté sud permet de capter un maximum de chaleur gratuite et de lumière et contribue donc au confort des habitants. Les ouvertures des côtés est et ouest doivent être bien protégées car elles occasionnent généralement des surchauffes et une gêne visuelle.